Luminescences

Luminescences retranscrit la recherche menée de 2016 à 2019 par la photographe Lucie Pastureau au sein de l’Unité de santé de l’adolescent de l’Hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Lille.
Dans cet environnement médical, la jeune femme s’immerge dans le service et propose des portraits aux résidents – beaucoup de filles, quelques garçons. Là, afin de retranscrire les possibles et les fragilités exacerbés de l’adolescence, Lucie Pastureau dessine une direction personnelle.
« Après plus de dix ans de pratique, de recherches et de tâtonnements autour de l’adolescence, 
de la distance juste pour photographier, rencontrer l’autre, de tentatives pour modeler un récit et pétrir le réel, ce livre marque une nouvelle étape dans mon travail. », confie-t-elle.
« Un réel invisible »
À la frontière de l’art et du documentaire, Luminescences enquête sur un réel invisible. Après une première partie inaugurale documentaire (les jeunes représentés dans leur environnement immédiat), un basculement opère et les frontières du réel se troublent.
Dès lors, de l’ordinaire vers l’extraordinaire, l’image se fait hybride, dévoilant des êtres phosphorescents, bleutés, luminescents – des « géants échoués » entre des murs évanescents soudain criblés d’étoiles.
En passant du document à la sublimation, Lucie Pastureau nous informe sur un certain état d’être,
de vulnérabilité. Décloisonnant son regard pour outrepasser la seule fragilité, elle nous donne également à voir l’invisible, le secret, le « tu » ; tout ce que ces jeunes patients renferment de magique, de « stellaire », au plus profond d’eux-mêmes.
Une vision poétique et tendre, profondément touchante, complétée au sein de la monographie par les notes personnelles de la photographe rédigées au cours de sa résidence à l’hôpital, et les écrits de Guillaume Darchy, éducateur dans le service et par ailleurs psychanalyste.
Nota : une partie des photographies de la série Luminescences ont été réalisées par superposition d’images de voies lactées issues de la bibliothèque de la NASA