Amélie est venue me chercher pour que nous constituions ensemble un corpus de photographies inspirées de l’universde Diane Arbus ( et aussi de Vivian Meyer, Francesca Woodman,…), mais traversées également par les problématiques contemporaines. Pendant deux ans nous sommes allées à la rencontre de corps et de visages.
Ces photographies se sont peu à peu transformées pour
devenir partie prenante du spectacle déambulatoire « 20ème rue Ouest ».
Les modèles de Diane Arbus nous regardent tous, nous aimantent. C’est le corps étranger qui porte son regard sur notre norme et non le contraire, les yeux braqués sur notre normalité.
Amélie va chercher les corps là où ils se désaxent, où ils rencontrent les limites et les étirent.
Nous sommes allées à la rencontre de sa famille agrandie portées par la pensée queer.
Le curseur de la normalité se déplace, on accueille l’étrange et le flou comme une force. Une vraie leçon d’altérité pour moi.
Et j’assiste, émerveillée, à ces images dont j’ai soigné le cadre, figé les modèles, qui se mettent en mouvement, se déconstruisent, explosent. C’est comme une ronde, une grande chambre d’échos, les images passant de main en main, de corps en corps et c’est comme si chacune contenait la mémoire des autres.
Ces photographies se sont peu à peu transformées pour
devenir partie prenante du spectacle déambulatoire « 20ème rue Ouest ».
Les modèles de Diane Arbus nous regardent tous, nous aimantent. C’est le corps étranger qui porte son regard sur notre norme et non le contraire, les yeux braqués sur notre normalité.
Amélie va chercher les corps là où ils se désaxent, où ils rencontrent les limites et les étirent.
Nous sommes allées à la rencontre de sa famille agrandie portées par la pensée queer.
Le curseur de la normalité se déplace, on accueille l’étrange et le flou comme une force. Une vraie leçon d’altérité pour moi.
Et j’assiste, émerveillée, à ces images dont j’ai soigné le cadre, figé les modèles, qui se mettent en mouvement, se déconstruisent, explosent. C’est comme une ronde, une grande chambre d’échos, les images passant de main en main, de corps en corps et c’est comme si chacune contenait la mémoire des autres.
Pour cette déambulation-installative nocturne en espace public ou in-situ en milieu scolaire, espace muséal etc., Amélie Poirier s’inspire de femmes photographes américaines des années 60 à 80 pour créer en collaboration avec la photographe contemporaine française Lucie Pastureau : un parcours chorégraphique et marionnettique. Porté par l’énergie rock et contestataire de l’époque et inspiré notamment par les marginaux photographiés par Diane Arbus, 20ème RUE OUEST met en mouvement les photographies de Lucie Pastureau à travers la lumière, des systèmes de mécanisation des images, de la textilisation photographique et des processus chorégraphiques. De l’acte de prise de vue, à la chambre noire, du noir et blanc à la couleur, c’est tout le procédé photographique qui est ici mis en scène. La présence d’une photographe-marionnettiste vient par ailleurs raconter l’acte de création en résonance avec les écrits sur la photographie de Susan Sontag et de photographes de l’époque, mettant à jour un espace réflexif sur ce que raconte l’acte ambivalent de photographier. On trouve dans cette réflexion un écho dans les enjeux de représentation et d’auto-représentations contemporains tels que la relation entre la photographe et son modèle, le rapport entre le réel et la fiction et plus largement : la relation aux réseaux sociaux. Dans cette déambulation, la photographe-marionnettiste guide le public à la rencontre de personnages hors-normes, en mettant en mouvement les photos en deux dimensions. On y retrouve : un géant, des jumelles, un bébé qui traverse de grandes émotions, une personne travestie, des nudistes, des personnes en situation de handicap etc. L'équipe de création du spectacle fait également partie des personnes prises en photos, s'inscrivant à leur tour dans cette généalogie de "corps monstrueux". Diane Arbus, comme Alice aux Pays des merveilles, se demandait : qu’est ce qu’être normal ? Anormal ? Qu’est ce que l’animal ? L’humain ? Quelle est la différence entre la réalité et la croyance ? Tour à tour le public par les différents chemins qu’il est amené à emprunter, déambule dans les espaces marginalisés des villes, happé par l’énergie rock, révélant la beauté incongrue d’architectures ou de paysages au bord du précipice.
20ème RUE OUEST (2023)
Conception et mise en scène / Amélie Poirier
Photographies / Lucie Pastureau
Régie générale, univers plastique, regard complice, scénographie, lumière et construction /
Audrey Robin
Univers plastique, regard complice, costume et construction / Vaïssa Favereau
Construction de la scénographie / Alex Bricout
Arrangements sonores / Adrien Dauvergne et David Le Maréchal avec les voix
d'Anaïs Delmoitiez et de B.
Interprètes et collaboration sur la création chorégraphique et marionnettique / Carole Bordes, Rehin Hollant, Cristina Iosif, Céline Lefèvre, Zoé Lizot et Clémentine Vanlerberghe.
Accompagnées d'Audrey Robin et Amélie Poirier.
Interprète-collaboratrice sur la forme participative / Laure Desplan
Diffusion et production / Claire Girod
Administration de production / Frédérique Rebergue
Regard extérieur (dans le cadre de l'accompagnement du Sablier) / Pierre Tual
Coproduction / Le Sablier : Centre national de la marionnette d'Ifs, Le Théâtre à la Coque : Centre National de la marionnette d'Hennebont, Le Grand Bleu : scène conventionnée de Lille, Culture Commune : scène nationale du bassin minier et le Centre National des arts de la rue et de l’espace public Châlon dans la rue.
Avec le soutien / du Ballet du Nord CCN de Roubaix, du Hangar / cirque Jules Verne : pôle national cirque et arts de la rue d'Amiens, de la ville de Lille, de l'ADAMI, de la DRAC, du département du Pas-de-Calais et de la Région Hauts-de-France.
Projet sélectionné dans le cadre du dispositif La Croisée.
Production / Les Nouveaux Ballets du Nord-Pas de Calais
Conception et mise en scène / Amélie Poirier
Photographies / Lucie Pastureau
Régie générale, univers plastique, regard complice, scénographie, lumière et construction /
Audrey Robin
Univers plastique, regard complice, costume et construction / Vaïssa Favereau
Construction de la scénographie / Alex Bricout
Arrangements sonores / Adrien Dauvergne et David Le Maréchal avec les voix
d'Anaïs Delmoitiez et de B.
Interprètes et collaboration sur la création chorégraphique et marionnettique / Carole Bordes, Rehin Hollant, Cristina Iosif, Céline Lefèvre, Zoé Lizot et Clémentine Vanlerberghe.
Accompagnées d'Audrey Robin et Amélie Poirier.
Interprète-collaboratrice sur la forme participative / Laure Desplan
Diffusion et production / Claire Girod
Administration de production / Frédérique Rebergue
Regard extérieur (dans le cadre de l'accompagnement du Sablier) / Pierre Tual
Coproduction / Le Sablier : Centre national de la marionnette d'Ifs, Le Théâtre à la Coque : Centre National de la marionnette d'Hennebont, Le Grand Bleu : scène conventionnée de Lille, Culture Commune : scène nationale du bassin minier et le Centre National des arts de la rue et de l’espace public Châlon dans la rue.
Avec le soutien / du Ballet du Nord CCN de Roubaix, du Hangar / cirque Jules Verne : pôle national cirque et arts de la rue d'Amiens, de la ville de Lille, de l'ADAMI, de la DRAC, du département du Pas-de-Calais et de la Région Hauts-de-France.
Projet sélectionné dans le cadre du dispositif La Croisée.
Production / Les Nouveaux Ballets du Nord-Pas de Calais