"Comme toujours c’est la lumière qui décide, elle est si forte qu’il faut aller vers le sombre.
Vert sur vert des paysages, et puis certains visages fermés 
qui disent non je n ‘ai pas besoin de photographies.
Moi si, mais à quoi ça sert de garder toutes ces images de choses déjà vécues ? Je stocke à l’intérieur, je vois la vie
en double, j’engrange mais il m’en faut toujours plus.
La nature ne sait pas ce qu’est une frontière me glisse Gilles Clément à l’oreille.
Et pourtant, le jardin enclose et clôture.
Le soleil qui crépite sur la cime des arbres, les bruissements d’ailes d’un oiseau, la mauvais herbe qui pousse, que distinguent nos oreilles quand on les colle au sol ?
Peut-être que l’animal que l’on apprivoise, les fleurs 
que l’on cultive ont quelque chose à nous transmettre, 
dans leur langue secrète que nous n’avons pas encore
su entendre. Les jardins sont bien jardinés pourtant, on désherbe, on délimite.
Même les morts sont bien rangés."
Série faite en 2021 dans le village de Foncquevillers (Nord).
Invitée par la directrice de La Brasserie- Centre d'art à faire le portrait de ce village, j'ai peu à peu choisi de me pencher sur les liens des personnes avec le monde animal et végétal qui les entoure.
En partenariat avec l'Institut pour la photographie de Lille.
En parallèle, j'ai travaillé avec les habitants et l'Institut pour la photographie sur une exposition 
d'archives du village en plein air intitulée "à Rebours", présentée en même temps que mon
exposition personnelle dans la Brasserie.
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