J’ai commencé ce projet en regardant les photographies d’enfance de Sylvie-
Anne, qu’elle avait sorties
à ma demande.
Une image me trouble : elle fait ressurgir le souvenir d’une image de ma propre enfance.
Souvenirs, moments
vécus et souvenirs d’images se superposent. Je fantasme des souvenirs de
souvenirs.
me manipulent et à mon tour, je m’accapare d’elles, me
les approprie ; elles deviennent miennes.
Nos enfances s’entremêlent, les
souvenirs se brouillent. Les voix multiples se font échos, tissent
la trame du
récit. Du document à la fiction, les frontières se troublent.
Peu à peu, je deviens auteure de ces images, j’assiste à ma re-naissance.
Les photographies du grand saut sont une référence, une origine, des images
qui m’ancrent
dans la photographie. Petits fétiches, images idéales vers lesquelles je tends.